La Contribution au plan de sortie de crise publiée le 10 avril par la Convention Citoyenne pour le Climat est une déclaration générale qui ne mange pas de pain. Ce que j’attendais, et qui m’intéresse le plus, les propositions de la Convention, n’y est pas. Et, apparemment, celle-ci n’a pas l’intention de les rendre publiques avant une session finale qui n’aura lieu qu’après le confinement, sans doute dans plusieurs mois.
Je suis super déçu !
Je ne comprends pas ces cachoteries, les réunions à huis clos lors des sessions, l’absence de comptes-rendus sur le site de la Convention Citoyenne pour le Climat et ce mystère autour des 50 premières propositions remises au gouvernement aujourd’hui, mais qui ne seront pas rendues publiques.
Il me semble pourtant que, si la Convention Citoyenne pour le Climat a fait son boulot, ses propositions doivent être du lourd, impactantes, dérangeantes et contraignantes*. Y préparer l’opinion publique le plus tôt possible est nécessaire. Les publier maintenant permettrait aux Français d’y réfléchir et de s’y préparer. Cela permettrait aussi aux médias de montrer qu’il n’y a pas que le coronavirus dans la vie.
Aussi, je lance cet appel, aux membres de la Convention : « Publiez vos propositions, sans attendre ! »
________
*A 13h, sur France Inter, un journaliste mieux informé que moi et parlant des 50 mesures, disait que la Convention Citoyenne pour le Climat avait renoncé à présenter des propositions « portant à polémique » comme par exemple « la réduction de la vitesse sur les autoroutes ». Si c’est le cas, on est mal partis. Voilà sans doute la mesure la plus facile à mettre en œuvre, la plus immédiatement efficace (plusieurs millions de tonnes de carbone chaque année), la plus rentable (économie financière), par ailleurs très favorable à la balance des paiements et, cerise sur le gâteau, la moins douloureuse pour les gens (à part quelques fourmis entre la plante du pied droit et le champignon). Cela promet pour la suite…
… ou comment passer de confinés à cons finis.
Climat' hic ! 