Voilà ce que l’on aurait pu entendre sur les marches de l’Elysée, lors de l’annonce de la composition du prochain gouvernement, si Emmanuel Macron avait vraiment voulu tout faire pour mettre en oeuvre les propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat.
« Ministre du Climat, Premier Ministre, Monsieur Jean Castex. »
Un nouveau ministère aurait été créé, le Ministère du Climat. Il aurait été indépendant du Ministère de l’écologie*. Sa mission ? Réduire les émissions de gaz à effet de serre de la France dans les proportions nécessaires pour respecter les engagements que notre pays a pris en signant l’Accord de Paris sur le climat en 2015. Le Premier Ministre en est le titulaire.
Si la « bataille » est perdue, les impacts du dérèglement climatique seront tels que tous les efforts qui auront été faits pour le pouvoir d’achat, l’emploi, la santé, la biodiversité, la sécurité, etc. auront été inutiles. Ce serait une tragédie comme l’a dit et redit Nicolas Hulot lorsqu’il a annoncé son départ du gouvernement. C’est pourquoi tous les ministères doivent être mobilisés pour relever ce défi : maintenir le réchauffement en-dessous de 2°C à la fin du siècle.
Qui mieux que le Premier Ministre, Ministre du Climat, pourrait obtenir cette mobilisation des ministères et de l’administration, l’organiser, la dynamiser et en mesurer les résultats au jour le jour ?
Jean Castex n’est pas écolo, et alors ? Il est nommé Ministre du Climat pour « faire ». C’est son job. Il le fait. Réduire progressivement la consommation d’énergies fossiles, en commençant maintenant et avec une date de fin, est un boulot technique. Faire passer la pilule auprès des capitalistes, des consommateurs et des militants de tous bords est un travail de politicien. L’actuel Premier Ministre est à la hauteur de cette mission. D’autres personnalités politiques pourraient le faire aussi bien. Le tout est d’avoir une feuille de route précise et l’autorité pour l’imposer.
Une mission précise et l’autorité pour la mener à bien, voilà un choix qui montrerait que la volonté exprimée de mener cette bataille n’est pas, une fois de plus, un simple affichage… vert.
Publié le 4 septembre 2018, réactualisé le 1er août 2020
* le Ministère de l’Ecologie, maintenu, reste chargé de l’Environnement (biodiversité, paysages, pesticides, qualité de l’air, qualité de l’eau, qualité des sols, pollutions diverses, etc. etc.)
C’est tellement vrai ! Il faut transformer cette lettre en pétition ! (Je dis ça, je ne sais pas faire…)
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Je vois que ton raisonnement se rapproche des idées de Bruno Latour, un philosophe interviewé par Télérama dans le numéro 3582 du 8 au 14 septembre: l’écologie ressort de la responsabilité du gouvernement tout entier, et donc du premier ministre.
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Que faire ? excellente initiative citoyenne et écologique, que je vais signaler au Blog « Olivet Mag »
Elire un-e président-e effectivement écolo tant qu’on est sous le régime de la Vième république
Je suis pour les limitations de vitesse (pour la sécurité routière et la moindre consommation que j’ai vérifiée à chaque passage à la pompe : Km parcourus avec la quantité du plein résultant).
Cela ne m’a pas empêché d’être flashé à 86 km/h derrière un dos d’âne sur une petite route déserte pour rejoindre Brioude depuis l’ A75 !
Mettre un pieds devant l’autre et recommencer pour les courses alimentaires journalières c’est aussi très bon pour la santé et le Climat (il faudrait les masques transforme le CO² rejeté par les poumons en O² : les rendre chlorophylliens ! « En voilà une idée qu’elle est bonne » ! Comment faire ? )
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