J’sais pas quoi faire ?

Il y a de l’énergie partout.

La prospection, l’extraction, le transport, la transformation de la matière première ; la conception, la fabrication, l’emballage, le transport, la commercialisation d’un objet ; la collecte et le traitement de ces objets devenus déchets ; la conception, la commercialisation, la prestation d’un service  et parfois son transport ; toutes ces opérations ont nécessité la consommation d’énergie majoritairement fossile, et donc l’envoi dans l’atmosphère de quantités considérables de gaz à effet de serre. 

Il y a de l’énergie fossile dans mon stylobille, mes lunettes, mes SMS, le beurre de mon p’tit dèj, mon pull, le gazon de ma pelouse, mon jeu vidéo en ligne, les 14 km de bagnole que je fais 2 fois par jour pour aller bosser, dans le triple Burger que j’avale à midi, dans la perceuse que je viens d’acheter pour fixer mon étagère (qui en contient aussi, de l’énergie) et dont je ne vais pas me resservir avant je ne sais quand, etc. etc.

Et il faut que je divise tout ça par 5 ? Le plus vite sera le mieux ?

La mobilité douce, un bon début…

         J’sais pas quoi faire !
Qu’esse que j’peux faire ?

                Voici, en vrac, quelques idées…

Ma vie quotidienne

– J’évite de regarder la publicité. Je veille à ce que mes enfants y soient soumis le moins possible.

– Je mange moins de viande. Je privilégie celle de volaille et de porc. Je limite ma consommation de viande de ruminants (bœuf, veau, mouton…)

– Je bois l’eau du robinet.

– Je mange des aliments de saison et produits localement.

– Je cuis légumes, pâtes, riz etc. dans une marmite norvégienne, après les avoir portés à ébullition.

– Je ne choisis pas la livraison 24h chrono pour mes commandes par internet.

– J’achète des produits avec le moins d’emballages possible.

– J’achète le moins possible de produits manufacturés.

– J’évite les produits jetables.

– Je privilégie les produits réparables.

– Je préfère les produits rechargeables.

– Je loue les machines dont je n’ai besoin qu’occasionnellement.

– Je fais réparer les objets et machines en panne ou cassés, même si ça coûte plus cher que de les remplacer par du neuf..

– J’utilise mes objets et machines le plus longtemps possible.

– Je ne me laisse pas influencer par la mode.

– Je porte dans une recyclerie les objets et machines encore en état dont je n’ai plus besoin.

– J’éteins mes appareils électriques la nuit au moins ou, mieux, quand je ne m’en sers pas.

– Je ne laisse pas la lumière allumée dans une pièce où il n’y a personne.

– Le moment venu, je choisirai l’inhumation plutôt que l’incinération.

– Je prends une douche rapide plutôt qu’un bain.

– Je réduis au maximum le nombre de veilleuses.

– Je nettoie mon ordinateur régulièrement en effaçant les mails et autres fichiers devenus inutiles.

– Je ne stocke pas mes données sur le « nuage ».

– Etc. etc.

– Quand c’est nécessaire, j’essaie de faire prendre conscience à ma famille, mes amis, mes voisins, de l’importance de la lutte contre le dérèglement climatique et de l’urgence de la mettre en œuvre.

– Je fais du changement climatique un critère de décision au même titre que l’envie, le coût, l’esthétique ou le besoin.

– Je fais du changement climatique un critère de décision plus important que l’envie, le coût, l’esthétique ou le besoin.

Mon habitation

– Je baisse la température de mon logement. En compensation, je mets ou j’ajoute un pull.

– Je règle différemment la température de chaque pièce en fonction de son usage.

– J’isole ma maison ou mon appartement (via le syndic si nécessaire).

– Je choisis un nouveau logement en fonction de sa situation proche des transports en commun.

– Je choisis un nouveau logement en fonction de ses performances thermiques.

– Je choisis un appartement plutôt qu’une maison individuelle.

– Je remplace la chaudière fuel par une chaudière à gaz.

– J’installe un chauffe-eau solaire.

– J’installe des panneaux photovoltaïques sur le toit de ma maison ou de mon immeuble (via le syndic si nécessaire).

– J’accepte la présence d’éoliennes à proximité de mon domicile, dans le respect des règles.

– J’achète de l’électricité verte afin de soutenir le développement des énergies renouvelables.

– Etc. etc.

– Je fais du changement climatique un critère de décision au même titre que l’envie, le coût, l’esthétique ou le besoin.

– Je fais du changement climatique un critère de décision plus important que l’envie, le coût, l’esthétique ou le besoin.

Mes déplacements

– Je conduis ma voiture en mode éco : respect des limitations de vitesse, accélération douce, ralentissement anticipé, freinage progressif.

– Sur autoroute, je me limite à 110 km/h.

– Je coupe  le moteur de mon véhicule quand je suis à l’arrêt.

– Je n’utilise pas la clim de ma voiture (sauf exception).

– Lorsque je change de voiture, j’en achète une plus petite, plus légère, moins gourmande, ou électrique ou hybride.

– Je ne prends plus l’avion sauf pour des raisons professionnelles ou en cas de force majeure.

– Je fais mes courses dans les commerces de proximité. J’y vais à pied ou à vélo.

– Je prends le train plutôt que la voiture pour les déplacements longs.

– J’utilise des modes non motorisés pour les déplacements de proximité.

– J’utilise les transports en commun pour les déplacements intermédiaires.

– Je pratique le covoiturage.

– Je me passe de voiture.

– Je déménage pour moins me déplacer.

– Etc. etc .

– Je fais du changement climatique un critère de décision au même titre que l’envie, le coût, l’esthétique ou le besoin.

– Je fais du changement climatique un critère de décision plus important que l’envie, le coût, l’esthétique ou le besoin.

Ma vie au travail

– Je covoiture pour aller au travail,

– ou j’utilise les transports en commun.

– J’imprime en recto verso.

– J’utilise les feuilles imprimées en recto seul comme brouillon.

– J’éteins mon poste de travail avant de m’en aller.

– J’éteins la lumière de mon lieu de travail si je suis le dernier à le quitter.

– Je règle, ou je demande à ce que soit réglée à un niveau raisonnable la température de mon local de travail (pas de fenêtre ouverte en hiver ni de travail en bras de chemise).

– Je veille dans mon travail à ce que la recherche de l’efficacité énergétique et des économies d’énergie soit permanente.

– Le cas échéant, j’essaie de convaincre mon patron de l’intérêt pour lui, pour l’entreprise et pour la société, d’adopter cette recherche d’efficacité et d’économies.

– Je veille à ce que le gaspillage soit au minimum.

– Si nécessaire, j’essaie de faire prendre conscience à mes collègues de l’importance et de l’urgence de la lutte contre le dérèglement climatique.

– Quand c’est possible, je pratique le télétravail.

– Je limite mes déplacements en les remplaçant, dès que c’est possible,  par des vidéoconférences.

– je ne brûle pas des pneus lorsque je manifeste.

– Etc. etc.

– Je fais du changement climatique un critère de décision au même titre que le besoin, le coût, l’esthétique ou l’envie.

– Je fais du changement climatique un critère de décision plus important que le besoin, le coût, l’esthétique ou l’envie.

Ma vie de citoyen

– Je fais savoir à mes élus (au niveau communal, communautaire, départemental, régional, national et européen) ce que j’attends d’eux en matière de lutte contre le dérèglement climatique. Je le fais par courrier postal ou électronique, en les rencontrant à leur permanence ou à l’occasion de réunions publiques ou, mieux encore, en prenant rendez-vous.

– Je leur demande de s’interroger sur l’impact sur le climat de leurs décisions. De le faire systématiquement et avant de les prendre (avant de voter). Pour découvrir ma proposition à ce sujet, cliquez ici.

– Je dis aux élus que j’attends d’eux la mise en place de politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre, ambitieuses, fortes, contraignantes, équitables et qui s’appliquent à tous.

– Je leur indique, par exemple, que je suis favorable :

* à l’instauration d’une formation climatique obligatoire pour tous,

* à la mise en place d’une taxe carbone suffisamment élevée pour être efficace,

* à la réduction des vitesses maximum autorisées notamment sur autoroute,

* à la taxation des transports routiers de marchandises,

* au développement du fret ferroviaire et du ferroutage,

* à l’obligation pour les propriétaires de rénover thermiquement leurs logements à l’occasion du changement de locataire ou de la vente.

* à l’obligation pour les collectivités de rénover thermiquement les bâtiments publics,

* à l’obligation pour les fabricants de mettre en place une garantie de longue durée pour leurs produits (5 ans ou plus),

* à l’obligation pour les fabricants de ne commercialiser que des produits réparables,

* à la mise en place d’une TVA réduite pour les machines en location et d’une TVA renforcée pour les machines en vente.

* Etc. etc.

– Avant les élections, de la même façon, je contacte les candidats pour les encourager à prendre le problème au sérieux. Le jour du scrutin, je vote pour ceux qui s’engagent le plus fortement dans la lutte contre le dérèglement climatique.

Cette liste a été jetée comme ça sur le papier au fur et à mesure que les idées me venaient. Sans ordre, sans classement. Elle n’est pas exhaustive. Chacun peut la compléter. C’est facile car le but est simple : Réduire très fortement notre consommation de pétrole, de gaz et de charbon. 

Un but simple, difficile à atteindre, mais vital.

Jacques Boulan / mise à jour le 20 novembre 2020

4 commentaires sur “J’sais pas quoi faire ?

  1. Il faut se questionner sur l’impact climat de nos petites économies, qui représenteraient 40% de nos émissions ! Donc se renseigner sur le sujet et agir pour financer une économie réelle et utile : Crédit Coopératif, plateformes de finance participative (Miimosa, Lita, WiSeed, Lumo, BlueBees, WeDoGood…). Il y en a pour tous les goûts !

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  2. Denis Lecoq
    Sur le dossier de la viande il est évidant qu’il nous faut réduire notre consommation, mais nous devons avant tout connaître leurs modes de production. Un bovins nourri exclusivement en bio et à l’herbe avec plus de 80% de pâturage dégage très peu de gaz à effet de serre. Les prairies peuvent être très productives avec des pratiques de pâturage tournant. Le fait de ne pas utilisé d’engrais chimiques oblige les végétaux à nourrir en exsudats racinaire ( qui provient du CO2 par l’intermédiaire de la photosynthèse) des tonnes d’organismes microbiologiques du sol, qui seront une des bases alimentaires de nombreux insectes , vers de terres, oiseaux …
    Arrêtons de nourrir des animaux en gage, à l’extérieur ils seront toujours de meilleur qualité.

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